Gymnase de Renens

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Projet sommeil

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Début mars, deux classes d’1OS philosophie-psychologie ont participé à une petite expérience proposée par le centre du sommeil du CHUV (prof. Raphaël Heinzer) et visant à sensibiliser les élèves à l’importance du sommeil pendant l’adolescence. 
 
Les besoins en sommeil des adolescents (9 à 10 heures en moyenne) sont en effet supérieurs à ceux des adultes et l’horloge biologique connaît des bouleversements avec un allégement du sommeil en début de nuit pouvant générer des difficultés d’endormissement et un décalage physiologique du rythme veille-sommeil dans le sens d’un retard de la phase de sommeil. Les adolescents sont alors « programmés » pour s’endormir tard et se réveiller tard. Ce phénomène biologique peut être amplifié par des comportements défavorables au sommeil tels que l’utilisation d’écrans dans les heures précédant le coucher (interférence avec la sécrétion naturelle de mélatonine, majorant ainsi les difficultés à l’endormissement) mais aussi des horaires de coucher et de lever irréguliers entre la semaine et le week-end, ainsi que des consommations excessives d’excitants dans la journée, comme le café par exemple.
 
Dans le cadre de la Journée mondiale du sommeil, il a été proposé aux élèves de pouvoir faire l’expérience d’augmenter sur une semaine leur temps dédié au sommeil en se donnant la possibilité de dormir 9 heures chaque nuit et de respecter quelques consignes d’hygiène de sommeil : arrêt de l’exposition aux écrans 2 heures avant le coucher, horaires de coucher et de lever réguliers sans décalage de plus de 2 heures le week-end, arrêt des boissons à base de caféine à partir de 15 heures la journée.
Afin de pouvoir observer l’impact de ces mesures, une évaluation du rythme veille-sommeil par un actimètre (montre-bracelet) ainsi qu’une évaluation subjective de leur bien-être pendant la journée ont été proposées aux élèves volontaires durant deux semaines. La première semaine a servi de phase d’observation durant laquelle les élèves n’ont modifié aucune de leurs habitudes. Durant la deuxième semaine, ils ont essayé de suivre les règles d’hygiène de sommeil proposées ci-dessus.
Les résultats ont mis en évidence des effets bénéfiques chez la quasi totalité des élèves: mieux-être général, humeur plus positive, meilleure capacité de mémorisation et d’attention, facilité à se lever le matin, diminution de la somnolence pendant les heures de cours, etc. 
Quelques retours d’élèves : 
  • J’ai remarqué que j’étais plus concentrée en classe et j’ai retrouvé le plaisir de lire le soir. 
  • Je n’avais pas pensé que cela serait aussi difficile de laisser l’écran de côté, j’ai réalisé à quel point j’étais accro à mon téléphone. 
  • Moi qui pensais que 7 heures de sommeil me suffisaient ! Cette expérience m’a permis de me sentir moins fatigué tout au long de la journée, j’étais de meilleure humeur ce qui m’a permis d’avoir de meilleures relations avec les autres.
  • L’expérience était extrêmement difficile à tenir étant donné que nous avons besoin de notre portable presque chaque soir pour les cours. 
  • Je me suis rendu compte que j’avais besoin de ces heures de sommeil car j’avais beaucoup moins mal à la tête que d’habitude.  
  • En étant moins sur les écrans le soir, j’ai beaucoup plus partagé avec ma famille.
  • Je me suis sentie plus libre et plus en phase avec moi-même, pas d’obligation de répondre à des messages, davantage de temps pour moi. 
Les élèves ont ainsi pu se rendre compte par eux-mêmes de l’importance du sommeil : outre un sentiment de bien-être, une plus grande efficience cognitive et un impact positif sur le relationnel. Dormir en suffisance est un facteur protecteur de la santé physique et mentale. 
 
Ce projet a été suivi par l’émission de radio CQFD (à découvrir dès le 8 avril sur les ondes de la RTS) et a fait l’objet d’un court reportage au « 19h30 » de la RTS, le 19 mars dernier. 
Manuel Donzé, Christophe Chapuis, Raphaël Heinzer, Virginie Bayon
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